mardi 23 août 2011

" Ce serait beau, l'honnêteté d'un avocat qui demanderait la condamnation de son client " Jules Renard


Le polémiste Henri Jeanson (1900-1970), journaliste fougueux et généreux, il fustigeait les vrais et les faux GRANDS, paraphrasant Buffon, il disait : " La vie est une longue impatience ". Cet aphorisme résume bien cette course à l'évènement.... 

Toujours aussi impardonnable cette fébrilité des médias français, on leurs donne « un bout de gras » et, ils en font un festin !. Personne n'a encore eu connaissance des arguments qui ont conduit le procureur Cyrus Vance a abandonner les charges d'une « supposée agression sexuelle ». Depuis le 15 mai dernier, monsieur Dominique Strauss-Kahn n'a pas encore dit un seul mot !. Par contre, la plaignante, madame Nafissatou Diallo et son conseil, Kenneth Thompson ne s'en sont pas privés !.

Il ne faudrait pas oublier que le système judiciaire américain avantage la présumée victime, en l'occurence dans cette affaire, Nafissatou Diallo. En France, un procureur est nommé par la Chancellerie, sous la tutelle de la Présidence de la République. Aux Etats-Unis, le procureur Vance est un élu du peuple ; il mène une enquête à charge.

Avant d'en rajouter, il serait plus intelligent d'attendre la décision prise, ce soir, par le juge Michael Obus qui exposera les tenants et les aboutissants dans cette affaire.

La notification du parquet de Manhattan faite à madame Diallo et, la déclaration de son avocat Thompson qui en a suivi, elles ont favorisé le déclenchement de propos insultants à l'encontre du procureur Cyrus Vance, qui n'était même pas présent !. La réaction de la population noire et d'associations présentes laisse-telle présager un regain racial ?.

Suite à cette affaire, Médias et Politiques devraient bien s'interroger sur la mise en place de jurés populaires dans les Tribunaux correctionnels et, sur la séparation des pouvoirs en matière de justice... ?.

Dans l'état actuel de cette affaire et, avant d'en connaître le contenu du document (25 pages ?) transmis au juge Michael Obus, je ne retiendrais que deux éléments : la brutalité dans l'interpellation de monsieur Strauss-Kahn et la rapidité de la justice pénale américaine. Chez nous,en France, pays de Jean de La Fontaine, une affaire comme celle-ci aurait-elle vu le jour et, si oui, combien de temps aurait-il fallu pour en connaître un dénouement, même partiel, cinq, dix, quinze ans ?.

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