lundi 27 avril 2009

Demandeurs d'asile, réfugiés politiques, peuvent-ils être traités avec humanité ?


Dans Ouest-France du lundi 27 avril :
" Ce lundi matin, à 6 h, les dix-neuf demandeurs d'asile et une vingtaine de militants associatifs qui occupaient, depuis samedi midi, les locaux de l'ancienne gendarmerie des Ponts-de-Cé, aux portes d'Angers, ont été expulsés.Lire : les demandeurs d'asile occupent la gendarmerie Lire : la préfecture d'Angers s'explique
Les policiers angevins accompagnés par une compagnie de CRS ont vite délogés les occupants. "L'intervention s'est faite sans sommation, raconte Paola, une militante angevine de 22 ans. Les policiers ont défoncé toutes les portes et ont menotté les Soudanais et les Erythréens qui dormaient sur place." Deux d'entre-eux ont été conduits au commissariat d'Angers pour des vérifications d'idendité. ....
Archives Ouest-France :
11:04 - lundi 10 novembre 2008

" Après l'expulsion des demandeurs d'asile aux Ponts-de-Cé, la préfecture d'Angers s'explique..."
"... La préfecture indique et dénonce aussi: "Le Maine-et-Loire enregiste le tiers des demandeurs d'asile d'origine soudanaise au niveau national. Une situation qui est le fait de filières organisées."
Le Traité de Maastricht a été une étape importante de l'européanisation de la politique d'asile. Le 7 février 1992, on parle pour la première fois de "politique d'asile" et d'harmonisation des politiques d'asile et d'émigration. Les 30/11 et 01/12/1992, les résolutions de Londres définissent les demandes d'asile manifestement infondées, ; ces cas doivent être clos en 30 jours maximum, les recours seront restreints et ces demandes n'ouvriront pas nécessairement à un droit de séjour pour le demandeur...
17 ans après, on constate que le statut de réfugié de la Convention de Genève fait l'objet d'une interprétation restrictive dans la plupart des états européens.
Le HCR dénonce régulièrement cette "précarité organisée".
courriel privé : fevrieralain@hotmail.fr

mardi 21 avril 2009

La cagnotte parlementaire échapperait-elle à Nicolas Sarkozy ?

Répartition de la réserve parlementaire : un secret d’Etat bien gardé


« La cagnotte parlementaire, dotée de 120 millions d'euros à partager entre les députés et les sénateurs, sert à financer, sur justificatif, des aménagements de voiries, la rénovation de bâtiments vétustes, des réparations d'infrastructures.

Tous les députés et les sénateurs ne reçoivent pas la même somme. Mais le sujet est tabou, comme l'a révélé Capital. »

« Dimanche 18 janvier 2009, M6 diffusait un numéro de Capital intitulé "Elus et fonctionnaires : l'argent de nos impôts est-il bien dépensé ?". L'émission, présentée par Guy Lagache, a réuni 4.2 millions de téléspectateurs, avec une part d'audience de 16.3% auprès de l'ensemble du public.

Un reportage a notamment abordé le tabou de la réserve parlementaire. »

« Une enveloppe de 58 millions d'euros pour les sénateurs, et une répartition très inégale

"Il existe une grosse enveloppe d'argent public que l'on appelle la réserve parlementaire. Elle est fournit par les ministères et c'est une poignée de sénateurs, à la tête de la commission des finances qui l'a distribue, une enveloppe de 58 millions d'euros l'an dernier, et qui n'apparaît à aucun moment dans les comptes du Sénat. Sa gestion est totalement opaque.

Dans un même département, votre sénateur peut n'avoir aucun euro de la réserve parlementaire et un autre, plusieurs millions. De quoi arroser des dizaines de communes.... »

« ... En moyenne, chaque sénateur a accès a 140 000 euros mais lui (Le rapporteur général du budget Ph. Marini ) aurait droit à beaucoup plus. Alors combien exactement ? Sur ce sujet, monsieur Marini reste flou".... »

« ... Selon le Canard Enchaîné, Philippe Marini aurait eu accès 3,9 millions d'euros l'an dernier. Soit près de 30 fois le montant moyen alloué à chaque sénateur. Ni le ministère de l'Intérieur qui distribue les crédits, ni la préfecture de l'Oise par laquelle les sommes transites, n'ont accepté de nous répondre.Rien d'étonnant, les sénateurs eux-mêmes n'arrivent pas à savoir qui obtient combien.
Comme Philippe Marini, André Vantomme est sénateur de l'Oise. Il est socialiste, et il ne touche aucun euro de la réserve. Il a essayé de savoir ce que touche son adversaire auprès des services du Premier ministre, au ministère de l'Intérieur et auprès de la préfecture. Aucun résultat. Alors il a porté l'affaire au tribunal administratif »

« "Cette situation est profondément anormale s'agissant d'argent public. C'est le motif de mon recours au tribunal administratif de Paris, le motif, c'est que parlementaire je vote le budget et que quelque part, dans mon propre département, je ne peux pas savoir comment sont affectés ces sommes. Cette situation est tout à fait inique, elle est tout à fait injuste" »

Article complet à lire sur Politique.net, publié le dimanche 19 avril 2009 à 21h00

http://zen-fiatlux.blogspot.com
Courriel : fevrieralain@hotmail.fr

dimanche 19 avril 2009

Pourquoi les Sénateurs siègent-ils jusqu'à plus de 80 ans ?

Le tabou de la retraite des sénateurs : 1869 euros par mois pour seulement 6 ans de cotisation

Dimanche 18 janvier 2009, M6 diffusait un numéro de Capital intitulé "Elus et fonctionnaires : l'argent de nos impôts est-il bien dépensé ?". L'émission, présentée par Guy Lagache, a réuni 4.2 millions de téléspectateurs, avec une part d'audience de 16.3% auprès de l'ensemble du public.
Au cours de l'émission, un reportage est notamment consacré au Sénat. A cette occasion, l'émission de M6 s'est penchée sur un tabou : la retraite des sénateurs. Rendez-vous est pris au siège de l'association "Sauvegarde retraites".
"Ces spécialistes ont enquêté sur le régime spécial des parlementaires et cela n'a pas été simple".

C'est très très compliqué, c'est vraiment un secret très bien gardé, il est difficile d'avoir les informations et ce n'est pas du tout évident pour obtenir des réponses du Sénat pour qu'il dévoile le mode de calcul" explique Marie-Laure Dufrêche la Déléguée générale de l'association."C'est scandaleux [de ne pas avoir les chiffres qui concernent des élus], c'est un contre-exemple de transparence évident en démocratie, cela peut choquer, c'est clair, et nous cela nous choque" renchérit un autre membre de l'association.

"Après plusieurs mois d'investigation, Marie-Laure Dufrêche et son bras-droit ont quand même réussi à faire leur calcul. Un sénateur qui fait un mandat de 6 ans va toucher à partir de 60 ans 1869 euros par mois, pour six ans de cotisation. Le salarié du privé, pour 40 ans d'activité, va percevoir une retraite moyenne de 1540 euros par mois. 1540 euros pour 40 ans. 1860 euros pour 6 ans. Cherchez l'erreur" ironise Marie-Laure Dufrêche.

Au final, selon l'association, si l'élu fait une carrière complète au Sénat, à 60 ans, il touchera 6 fois plus qu'un salarié du privé pour la même durée de cotisation.

"Dans la situation actuelle, ils ont un régime qui devient indécent. Le niveau des retraites chute. Demain, on sait que ce sera pire, et donc garder de tels avantages est en décalage complet avec la vie et le sort qui est réservé aux Français" conclut un autre membre de l'association de défense des retraites."
Sources politique.net du 18 avril 2009

mardi 14 avril 2009

Après lecture de cette proposition...

Durant cette campagne des élections européennes, voilà une très bonne raison de nous intéresser à celle-ci, en allant interroger les principales têtes de listes sur le comportement de l'Etat d'Israël et sur leur propre vision sur la paix au Proche-Orient


N° 339
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2008-2009
Annexe au procès-verbal de la séance du 8 avril 2009
PROPOSITION DE RÉSOLUTION EUROPÉENNE
PRÉSENTÉE EN APPLICATION DE L'ARTICLE 73 BIS DU RÈGLEMENT,
sur les relations entre l'Union européenne et l'État d'Israël,
PRÉSENTÉE
Par Mme Annie DAVID, M. Michel BILLOUT, Mmes Éliane ASSASSI, Nicole BORVO COHEN-SEAT, M. François AUTAIN, Mme Gélita HOARAU, M. Guy FISCHER, Mmes Isabelle PASQUET, Marie-France BEAUFILS, M. Jean-Claude DANGLOT, Mmes Michelle DEMESSINE, Évelyne DIDIER, M. Thierry FOUCAUD, Mme Brigitte GONTHIER-MAURIN, MM. Robert HUE, Gérard LE CAM, Mme Josiane MATHON-POINAT, MM. Jean-Luc MÉLENCHON, Jack RALITE, Mmes Mireille SCHURCH, Odette TERRADE, MM. Bernard VERA et Jean-François VOGUET,
Sénateurs
(Renvoyée à la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.)

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Depuis 1975, date de l'accord de coopération économique avec la Communauté Européenne, l'Union européenne entretient des relations partenariales avec l'État d'Israël.
Le processus de Barcelone, initié en 1995, a créé un cadre de coopération politique, économique et sociale qui a conduit l'Union européenne à s'engager juridiquement avec l'État d'Israël au travers d'un accord d'association conclu le 20 novembre 1995 et entré en vigueur le 1er juin 2000.
En 2003, pour approfondir ce processus, l'Union a proposé à ses voisins de l'Est et du Sud une relation privilégiée en instituant la politique européenne de voisinage (PEV) qui vise, non seulement à éviter l'émergence de nouvelles lignes de division entre l'Union européenne élargie et ses voisins, mais également à renforcer la prospérité, la stabilité et la sécurité de tous.
Cette politique européenne de voisinage concerne aujourd'hui seize pays dont Israël. Pour sa mise en oeuvre, l'Union a conclu en 2005 un « plan d'action PEV » avec l'État d'Israël dont le suivi est assuré dans le cadre du conseil d'association entre l'Union européenne et l'État d'Israël.
Selon les termes de l'accord de partenariat euro-méditerranéen, les États participants s'engagent à se conformer aux normes de droit international.
Notamment, ils sont tenus « d'agir en conformité avec la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l'homme, ainsi qu'aux autres obligations résultant du droit international, en particulier celles qui découlent des instruments régionaux et multilatéraux. (...) Les partenaires doivent également respecter l'intégrité territoriale et l'unité de chacun des autres partenaires et régler leurs différends par des moyens pacifiques. (...) Ainsi, ils doivent demander à tous les participants de renoncer à la menace ou à l'usage de la force contre l'intégrité territoriale d'un autre participant, y compris l'acquisition de territoire par la force. »
L'article 2 de l'accord d'association mentionne également que « les relations doivent être fondées sur le respect des droits de l'homme et les principes démocratiques qui régissent leur politique intérieure et internationale ».
Pourtant, depuis maintenant 60 ans, l'État d'Israël viole de manière récurrente le droit international, notamment la convention de Genève et la Charte des Nations Unies, mais également les principes démocratiques énoncés à l'article 2 de l'accord d'association par toute une série de mesures discriminatoires concernant les Palestiniens vivant en Israël et dénoncées par l'ensemble des associations de défense des droits de l'homme.
De plus, le conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies depuis 1967 a régulièrement adopté des résolutions à l'encontre de la politique israélienne.
Notamment, les résolutions 446, 452 et 465 demandaient à l'État d'Israël de cesser de construire des colonies et de démanteler celles qu'il avait construites et les résolutions 252, 267, 271, 298, 476 et 478 lui demandaient de revenir sur son annexion de Jérusalem-Est.
Celles ci n'ont jamais été respectées par l'État d'Israël qui, en toute impunité, continue sa politique de colonisation.
En conséquence, le 10 avril 2002, le Parlement européen a voté une proposition de résolution demandant, au regard du non respect de l'article 2 de l'accord d'association, la suspension de cet accord. Le Conseil de l'Union, à l'époque, n'a pas jugé opportun d'accéder à cette exigence.
La Cour Internationale de Justice, le 9 juillet 2004, a également demandé à Israël « de cesser immédiatement les travaux d'édification du mur dans le territoire palestinien occupé, y compris à l'intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est, de démanteler immédiatement l'ouvrage situé dans ce territoire et d'abroger immédiatement ou de priver immédiatement d'effet l'ensemble des actes législatifs et réglementaires qui s'y rapportent ».
Pourtant, le 16 juin dernier, lors du huitième conseil d'association entre l'Union européenne et Israël, le Conseil s'est engagé politiquement, à la demande du gouvernement israélien, à rehausser les relations bilatérales avec cet État.
En effet, le gouvernement israélien a transmis à l'Union européenne fin 2007 un document non officiel demandant un « statut spécial » dans le cadre de la politique européenne de voisinage. L'État d'Israël voudrait ainsi participer à plusieurs politiques et programmes communautaires, notamment pour renforcer la coopération technologique et commerciale, mais également participer aux réunions du Conseil ayant trait à l'économie, l'environnement, l'énergie ou la sécurité.
Il faut ici souligner que les négociations autour du contenu possible de ce rehaussement se sont déroulées dans la plus grande opacité jusqu'à ce conseil d'association.
Au moment même où cette demande était examinée et accueillie favorablement lors du conseil d'association, une enquête des parlementaires européens, tous groupes politiques confondus, concluait à l'inopportunité d'ouvrir de telles négociations, au vu de la dégradation de la situation et du non respect des engagements d'Annapolis.
De même, le 3 décembre dernier, le Parlement européen a repoussé le vote sur la participation accrue d'Israël aux programmes communautaires, élément constitutif du rehaussement des relations bilatérales, au motif que la situation humanitaire à Gaza ne se prêtait pas à un rehaussement des relations avec Israël.
Pourtant, contre toute attente, sur initiative du ministre français des affaires étrangères, cette proposition du conseil d'association a été examinée par le conseil « affaires étrangères et relations extérieures » du 8 décembre dernier, qui a affirmé, en guise de conclusion, « la détermination du Conseil à rehausser le niveau et l'intensité de sa relation avec Israël, à la faveur de l'adoption du nouvel instrument qui succédera à l'actuel plan d'action « PEV » », sans toutefois, il faut le souligner, définir quel serait cet instrument.
L'annexe des conclusions du Conseil définit les lignes directrices en vue du renforcement des structures du dialogue politique avec Israël. Elles consistent en l'ouverture du champ des négociations ministérielles, l'ouverture à Israël du Comité politique et de sécurité de l'Union européenne, la facilitation de l'audition d'experts israéliens par les groupes et comités du Conseil, la systématisation et l'élargissement des consultations stratégiques informelles, l'approfondissement des échanges thématiques, notamment sur les droits de l'homme, l'encouragement d'Israël à s'aligner sur la Politique étrangère et de sécurité commune, la mise en oeuvre d'une coopération de terrain en matière de Politique européenne de sécurité et de défense (PESD), l'insertion et l'implication d'Israël dans les enceintes multilatérales et enfin l'approfondissement du dialogue inter-parlementaire.
De fait, l'État d'Israël demande un partenariat politique qui n'a jamais été accordé à ce jour à aucun pays au titre de la politique de voisinage.
Sur le fond et par respect des normes de droit internationales et communautaires, il n'est pas envisageable que l'État d'Israël puisse se voir octroyer comme une récompense un statut spécifique de quasi membre de l'Union alors même que, sur le terrain, Israël accélère la construction de colonies, renforce le bouclage des territoires palestiniens, notamment dans la bande de Gaza, et pratique de nombreuses formes de violation des droits de l'Homme.
Les conclusions du Conseil des ministres des affaires étrangères du 8 décembre 2008 sont d'autant plus consternantes qu'au même moment, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, qui regroupe 47 États, adoptait une liste de 99 recommandations à Israël allant de la levée du blocus de Gaza à la libération de prisonniers arabes.
Récemment, une enquête de diplomates européens remise le 18 décembre 2008, consacrée à la situation de Jérusalem-Est, estime notamment que les démolitions sont « illégales au regard du droit international et n'ont aucune justification évidente ».
De plus, en décembre 2008, l'État israélien a engagé une offensive militaire massive contre la population palestinienne dans la bande de Gaza. Cette agression intolérable, condamnée par la résolution 1860 de l'ONU, a fait plus de 1 400 morts dont de nombreux civils, femmes et enfants. De nombreuses associations déplorent aujourd'hui des crimes de guerre et la Cour pénale internationale a été saisie sur ce fondement. Le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies a créé une commission d'enquête sur les crimes de guerre et les violations du droit humanitaire dans le conflit meurtrier de Gaza.
Aujourd'hui, plus de 10 000 prisonniers politiques sont détenus dans les geôles israéliennes, les territoires palestiniens se sont réduits comme peau de chagrin, le « mur de la honte » s'est construit autour de Jérusalem et la bande de Gaza est soumise à un blocus inacceptable qui en fait un territoire totalement bouclé.
Tout processus politique de résolution du conflit a échoué faute d'une volonté forte de la communauté internationale, particulièrement des États-Unis, pour peser en faveur du dialogue et de la reconnaissance effective des deux peuples à vivre en paix.
À ce titre, le rapport d'information de la délégation du Sénat pour l'Union européenne n° 451 du 9 juillet 2008 sur le bilan d'étape de la politique de voisinage indiquait que la généralisation de statuts ad hoc portait le risque de « diluer la solidarité qui peut exister entre l'ensemble des pays voisins, et à compromettre définitivement l'objectif de coopération régionale. Or, la coopération régionale peut être un outil de développement et d'autonomie précieux pour le voisinage de l'Union européenne, tout comme elle peut contribuer à résoudre les conflits gelés. ». Cette conclusion trouve toute sa pertinence lorsque l'on sait à quel point le processus de paix au Proche-Orient est aujourd'hui enlisé.
On peut donc légitimement s'interroger sur la pertinence d'un tel statut privilégié qui viendrait compléter le cadre de coopération établi par l'accord d'association.
En effet, cette volonté délibérée du gouvernement israélien de poursuivre sa politique de colonisation et d'exactions contre les populations palestiniennes, n'appelle certainement pas de félicitations ni d'encouragements de la part de l'Union européenne mais, au contraire, des sanctions ou à tout le moins des pressions. L'Union européenne, avec l'accord d'association, détient cet instrument efficace de pression, notamment par la possibilité ouverte à l'article 2 de l'accord.
Par conséquent, aujourd'hui, l'Union européenne, si elle veut concrètement la relance d'un processus politique menant à un accord de paix, doit dès maintenant exercer la pression nécessaire en suspendant l'accord d'association tant qu'Israël n'aura pas montré des signes tangibles de sa volonté de respecter le droit international, les résolutions de l'ONU et ses engagements pris lors de la conclusion de l'accord d'association.
Dans ce cadre, les ministres européens des affaires étrangères doivent aujourd'hui en tirer les conséquences en gelant tout processus de rehaussement des relations bilatérales entre l'Union européenne et l'État d'Israël et suspendre l'accord de partenariat en raison du non respect de son article 2.
Aujourd'hui, le processus de paix au Proche-Orient doit trouver un soutien efficace des partenaires européens. L'Union européenne doit enfin jouer un rôle politique majeur dans cette partie du monde pour qu'une paix juste et durable puisse s'établir garantissant la sécurité des deux peuples. La création d'un État palestinien, dans les frontières définies en 1967, à côté de celui d'Israël, doit rester une priorité politique pour l'Union européenne, notamment au travers de sa politique de voisinage
.

PROPOSITION DE RÉSOLUTION EUROPÉENNE
Le Sénat,
l Vu l'article 88-4 de la Constitution,
l Vu la décision
2000/384/CE, concernant la conclusion d'un accord euro-méditerranéen établissant une association entre les Communautés européennes et leurs États membres, d'une part, et, l'État d'Israël, d'autre part ;
l Vu le protocole à l'accord euro-méditerranéen avec Israël concernant la participation d'Israël aux programmes communautaires (E3713) ;
l Vu les conclusions de la huitième réunion du conseil d'association entre l'Union européenne et Israël, qui s'est tenue le 16 juin 2008 ;
l Vu les conclusions du conseil « Affaires étrangères et relations extérieures » des 8 et 9 décembre 2008 concernant le rehaussement des relations avec Israël ;
l Vu la décision du Parlement européen du 3 décembre 2008 de reporter son vote sur la participation d'Israël aux programmes communautaires ;
l Vu la résolution du Parlement européen du 10 avril 2002 demandant la suspension de l'accord d'association ;
l Vu la déclaration de la présidence au nom de l'Union européenne concernant les activités d'implantation de colonies de peuplement israéliennes du 24 février 2009 ;
l Vu la déclaration de la présidence au nom de l'Union européenne sur la multiplication des violences des colons à l'encontre des civils palestiniens du 31 octobre 2008 ;
l Vu les résolutions n°s 252, 267, 271, 298, 446, 452, 465, 476 et 478 du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies ;
Considérant la dégradation dramatique de la situation économique et sociale dans les territoires occupés par Israël et dans les territoires sous administration palestinienne, dégradation qui est cause du conflit ;
Considérant que la perspective de la coexistence des Israéliens et des Palestiniens dans un climat de paix et de sécurité ne peut être restaurée que par la voie de la négociation et moyennant le respect du droit international ;
Considérant que l'accord d'association du 20 novembre 1995, entré en vigueur en juin 2000, entre les Communautés européennes et Israël a notamment pour but de fournir un cadre approprié au dialogue politique et d'encourager la coopération régionale afin de consolider la coexistence pacifique ainsi que la stabilité politique et économique, qu'en vertu de l'article 2 de cet accord, « [les] relations entre les deux parties, de même que toutes les dispositions du présent accord, se fondent sur le respect des droits de l'homme et des principes démocratiques, qui inspire leurs politiques internes et internationales et qui constitue un élément essentiel du présent accord » ;
Considérant qu'en tant que médiateur dans le conflit du Moyen-Orient, l'Union européenne dispose, avec l'accord d'association, d'un instrument important dans les négociations ;
1. Condamne le recours à la violence à l'encontre des populations civiles ;
2. Rappelle le principe que tout partenariat avec l'Union européenne doit être lié au respect des droits humains et du droit humanitaire, notamment découlant des résolutions de l'Organisation des Nations Unies ;
3. Rappelle la nécessité que l'Union européenne joue un rôle politique prépondérant dans la recherche d'une solution pacifique au conflit au Proche-Orient pour une paix juste et durable ;
4. Estime que cela passe par une condamnation sans équivoque par les institutions européennes de la politique de colonisation et de violation du droit international menée par le gouvernement israélien ;
5. Demande en conséquence au Gouvernement de faire prévaloir au sein du Conseil de l'Union et du conseil d'association entre l'Union européenne et l'État d'Israël :
la suspension de l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël sur le fondement du non respect par l'État d'Israël de ses obligations découlant de l'article 2 de cet accord à savoir « le respect des droits de l'Homme et des principes démocratiques » ;
le report de tout principe de rehaussement des relations avec Israël tant que cet État poursuivra sa politique de colonisation et de violations des droits de l'homme.

mercredi 8 avril 2009

Ne pleurez pas les " Jeannette " Umpistes, dur dur d'avoir perdu et C....

Parabole de la paille et de la poutre. Évangile de Luc, 6, 41 : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ! Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'œil de ton frère. » (Traduction Louis Segond).


A quand le livre noir des Conseils Généraux ?

Quelle serait la couleur du Conseil Général du 49 ?

NOIR ORANGE ROSE ROUGE

Le Conseil Général du Maine et Loire siègeant à ANGERS obtiendrait quel classement d'après vous ???


le livre noir

des villes de gauche


" Déjà 1 an que les nouveaux exécutifs municipaux sont en place et l’heure du premier bilan a sonné. La grande majorité des grandes villes de France sont gérées par des majorités socialistes, depuis peu (Toulouse, Strasbourg, Metz, Reims….) ou depuis fort longtemps (Lille, Montpellier, Grenoble, Nantes…).
Nous n’avons pu conserver que 3 villes parmi les 10 plus grandes : Marseille, Nice et Bordeaux.
L’analyse de la situation politique des grandes villes de France nous a conduits à un constat : la
sociologie des villes a changé, les centre villes ont entrepris une véritable mutation de population au dépend de la bourgeoisie traditionnelle et au profit d’une population plus jeune, véritable « boboisation» comme on le voit dans certains quartiers de Paris. C’est dire s’il est devenu difficile pour nos équipes d’opposition municipale de s’y faire entendre et d’y préparer une alternance crédible.
Le travail coopératif que nous présentons se veut objectif, factuel, collectif pour montrer aux citoyens résidants dans ces grandes villes que la politique qui y est menée n’est pas toujours la meilleure, la plus respectueuse des populations et des quartiers, la moins sectaire, la plus rigoureuse dans une gestion financière souvent dispendieuse et peu économe. En période de crise, plus encore, les maires et leurs adjoints doivent infléchir leurs programmes afin de répondre aux attentes de leurs administrés, en terme de services rendus, d’emploi, de logement, de sécurité et de qualité de vie. J’ai sollicité les responsables des groupes d’opposition municipale dans les grandes villes de France gouvernées par des majorités socialistes. Je leur ai soumis un questionnaire commun et ai demandé à chacun des groupes de fournir des informations sur les dérapages, dérives ou dysfonctionnements majeurs observés lors de cette première année. Inspiré du Livre Noir des Régions édité sous la
coordination de Roger Karoutchi, j’ai souhiaté donner le même intitulé à notre travail, nous tenant prêts à changer notre position si l’analyse le justifiait."

Jacques DOMERGUE
Député de l’Hérault
Président du Groupe d’opposition UMP-NI – Montpellier

Les vérités sur la gestion d'Angers

" Le 16 mars 2008, 600 ( d'entrée, un manque de précision 667 ! ) voix d’écart ont séparé les listes de Jean-Claude Antonini et de Christophe Béchu. Alors que le Maire sortant escomptait une réélection tranquille, les thèmes du changement et du renouvellement portés par une équipe diverse rassemblée autour d’un vrai projet ont trouvé un écho inédit chez les Angevins.
On aurait pu penser que ce coup de semonce pour le Maire sortant l’invite à l’humilité et à la modestie. Il n’en est rien !
Depuis un an, plus ça change, plus c’est la même chose !...
La même usure des pratiques politiques, la même absence de vision pour la ville, la même opacité sur les choix budgétaires, les mêmes choix de com’, le même défilé d’effets d’annonces!!
On est décidément très loin du choix du renouvellement défendu par Christophe Béchu et son équipe il y a un an. Une thématique portée non comme un étendard du jeunisme, mais comme un principe fondamental tant en termes de gestion que de vision de sa ville....."


L'auteur de ce brûlot ne doit pas connaître " l'humilité et la modestie " du chef de l'opposition municipale angevine et président du conseil général du Maine et Loire, Christophe Béchu,

Il est vrai que le député Jacques Domergue est en même temps médecin, chirurgien, professeur des Universités, porteur de l'amendement autorisant la publicité de l'alcool sur internet. Il a été pour la suppression des emplois jeunes et en faveur du CPE. Il a voté pour les franchises médicales et le bouclier fiscal... Il est aussi conseiller municipal de l'opposition Monpellierainne et il a démissionné de son mandat de conseiller régional pour cause de cumul...?

Et, il a eu le temps d'éplucher les comptes de 20 villes de gauche ?.

C'est un sacré phénomène ?

Les quelques grandes villes gérées par l'UMP seraient-elles si bien gérées que ça ?... exemples : Douai, Saint Cyprien...etc

vendredi 3 avril 2009

Les Libertés en Chine et au Tibet

Dessin humoristique dans "Ouest-France du vendredi 3 avril 2009
Positionnement du Gouvernement français sur les libertés en Chine et au Tibet
13 ème législature

Question écrite n° 07517 de M. Jacky Le Menn (Ille-et-Vilaine - SOC)
publiée dans le JO Sénat du 19/02/2009 - page 413


M. Jacky Le Menn attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes afin de connaître sa position sur l'état d'avancement des libertés dans la République populaire de Chine et en particulier au Tibet. En réponse à une question orale, le 5 février dernier au Sénat, Monsieur le Premier ministre a déclaré que « s'agissant du Tibet, la France reconnaît la souveraineté de la Chine dans ses frontières depuis 1964 » puis que « le Tibet fait partie intégrante de la République populaire de Chine ». Il a en outre réaffirmé la volonté de la France de renforcer son partenariat stratégique avec ce pays. Il est tout aussi essentiel de rappeler ou de ne pas oublier qu'historiquement la République populaire de Chine a envahi le Tibet et que cette occupation s'est faite par la force. De nombreux Tibétains ont été tués ou obligés de fuir. Encore aujourd'hui, certains essayant de quitter la République de Chine pour rejoindre le gouvernement tibétain en exil, qui s'est constitué depuis plusieurs années déjà d'une manière démocratique avec notamment un parlement, sont tués sans sommation. Cette véritable colonisation a entraîné 1,2 million de morts, la destruction de plus de 90 % du patrimoine culturel tibétain, et pourrait annoncer à terme le génocide complet du peuple tibétain. Aujourd'hui, il y a plus de Chinois au Tibet que de Tibétains, la situation écologique y est catastrophique, la torture y est toujours présente, l'emprisonnement pour convictions politiques ou religieuses aussi, les Tibétains sont considérés dans leur pays-même comme des citoyens de seconde zone, la censure y est totale comme dans tout le reste de la Chine … Compte tenu de cette douloureuse histoire pour le peuple tibétain, il lui demande si le gouvernement de la France, qui est le premier à célébrer la fin des dictatures passées, considère que la Chine est bien une dictature, et si oui, quelles conséquences il entend en tirer sur le plan diplomatique pour notre pays.

Réponse du Ministère des affaires étrangères et européennes
publiée dans le JO Sénat du 02/04/2009 - page 811

L'honorable parlementaire a bien voulu attirer l'attention du ministre des affaires étrangères et européennes sur la politique chinoise en matière de droits de l'homme, en particulier au Tibet. La situation au Tibet et dans les zones de peuplement tibétain demeure préoccupante. Un an après les émeutes qui ont marqué les zones de peuplement tibétain, en mars 2008, la situation politique et sécuritaire reste tendue. De surcroît, les étrangers ne peuvent plus accéder au Tibet. Comme l'a rappelé récemment le ministre des affaires étrangères et européennes, « la position de la France est claire. La France n'a jamais soutenu l'indépendance du Tibet, pas plus que le Dalaï Lama qui demande une autonomie réelle ». Un dialogue entre les représentants du Dalaï Lama et les autorités chinoises est institué depuis plusieurs années. La France et ses partenaires de l'Union européenne souhaitent que ce dialogue, dont la dernière session a eu lieu en novembre 2008, reprenne au plus vite. Le premier ministre chinois a indiqué le 13 mars dernier que la porte du dialogue restait ouverte. La partie tibétaine a répondu en soulignant que « le Dalaï Lama reste prêt à discuter avec les dirigeants chinois pour trouver une solution mutuelle acceptable ». Comme le ministre des affaires étrangères et européennes l'a indiqué à de nombreuses reprises, seul un dialogue constructif permettra de parvenir à une solution durable qui respecte l'identité culturelle et religieuse tibétaine dans le cadre de la République populaire de Chine. La France espère que le gouvernement chinois va très rapidement proposer aux représentants personnels du Dalaï Lama une nouvelle opportunité de discuter. La violence, là comme ailleurs, ne mène à rien, si ce n'est à retarder encore davantage l'émergence d'une solution raisonnable. La France reste attentive à la question du respect par la Chine des droits de l'homme et notamment au Tibet. Elle s'efforce de promouvoir auprès des autorités chinoises les libertés fondamentales et notamment la liberté de religion, d'association et d'expression.

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