samedi 4 juillet 2009

Une justice entre les mains du Président de la République ?

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"Une Co-présidence d'un duo de 1er ministre PS-UMP..."
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Le Président de la République avait déclaré :
" « La confusion entre les pouvoirs d’enquête et les pouvoirs juridictionnels du juge d’instruction n’est plus acceptable. Un juge en charge de l’enquête ne peut raisonnablement veiller, en même temps, à la garantie des droits de la personne mise en examen (..). Le juge d’instruction, en la forme actuelle ne peut être l’arbitre. Comment lui demander de prendre des mesures coercitives, des mesures touchant à l’intimité de la vie privée alors qu'il est avant tout guidé par les nécessités de son enquête ? Il est donc temps que le juge d’instruction cède la place à un juge de l’instruction, qui contrôlera le déroulement des enquêtes mais ne les dirigera plus. » "

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N° 500
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2008-2009
Annexe au procès-verbal de la séance du 24 juin 2009
PROPOSITION DE LOI
relative à l'action publique en matière pénale et tendant à créer un procureur général de la République,
PRÉSENTÉE
Par M. Pierre FAUCHON,
Sénateur
(Renvoyée à la commission des Lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.)
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
En septembre 2008, le Gouvernement a mis en place un comité de réflexion sur la rénovation des codes pénal et de procédure pénale, dont les conclusions pourront servir de base à une prochaine réforme du droit pénal et de la procédure pénale.
Parmi les évolutions annoncées figure la suppression éventuelle du juge d'instruction dans sa forme actuelle, qui pourrait être remplacé par un juge arbitre de la procédure, que préfigure déjà le juge des libertés et de la détention.
Cette réforme suscite des inquiétudes, fondées en particulier sur l'insuffisante indépendance des magistrats du parquet, qui deviendraient désormais responsables de l'ensemble des enquêtes pénales.
De fait, le parquet est actuellement hiérarchisé et soumis à l'autorité du garde des sceaux, ministre de la justice, ce qui peut, dans quelques cas - peu nombreux mais très sensibles -, susciter le soupçon d'interventions illégitimes.
Il y a dix ans déjà, le Sénat avait proposé une réponse à cette inquiétude en préconisant, à l'occasion de l'examen du projet de loi relatif à l'action publique en matière pénale présenté par le Gouvernement de M. Lionel Jospin, la création d'un procureur général de la République, dont les conditions de nomination et d'exercice des fonctions garantiraient l'indépendance.
Tandis que le ministre de la justice continuerait à définir les orientations générales de la politique pénale et informerait le Parlement des conditions de mise en oeuvre de ces orientations, le Procureur général de la République veillerait à la cohérence de l'exercice de l'action publique et coordonnerait l'action des procureurs généraux près les cours d'appel.
Alors que le Parlement devrait être prochainement conduit à examiner une importante réforme de notre procédure pénale, cette proposition, déjà adoptée par le Sénat, mais qui n'avait pas été retenue à l'époque du fait de l'abandon du projet de loi, mérite d'être examinée de manière approfondie, dans la mesure où elle peut permettre de garantir la cohérence et une meilleure efficacité de l'action publique tout en écartant le soupçon qui entoure toutefois l'action des parquets.
La présente proposition de loi tend donc à créer un procureur général de la République en charge de la cohérence de l'exercice de l'action publique et du respect des orientations générales définies par le ministre de la justice.
PROPOSITION DE LOI
Article 1er
L'article 30 du code de procédure pénale est remplacé par deux articles ainsi rédigés :
« Art. 30. - Le ministre de la justice définit les orientations générales de la politique pénale. Il les adresse aux magistrats du ministère public pour application et aux magistrats du siège pour information.
« Le ministre de la justice peut dénoncer aux procureurs généraux près les cours d'appel les infractions visées au titres Ier et II du livre IV du code pénal dont il a connaissance et leur enjoindre, par des instructions écrites qui sont versées au dossier, d'engager ou de faire engager des poursuites ou de saisir la juridiction compétente des réquisitions écrites qu'il juge opportunes. Les instructions du ministre sont motivées, sous réserve des exigences propres au secret de la défense nationale, des affaires étrangères et de la sûreté intérieure ou extérieure de l'Etat.
« Sous réserve des dispositions de l'alinéa précédent, il ne peut donner aucune instruction dans les affaires individuelles.
« Art. 30-1. - Le ministre de la justice rend publiques les orientations générales mentionnées à l'article 30.
« Il informe chaque année le Parlement, par une déclaration pouvant être suivie d'un débat, des conditions de mise en oeuvre de ces orientations générales. »
Article 2
Après le chapitre Ier bis du titre Ier du livre Ier du même code, il est inséré un chapitre I ter ainsi rédigé :
« Chapitre Ier ter
« Du procureur général de la République
« Art. 30-2. - Le procureur général de la République veille à la cohérence de l'exercice de l'action publique et au respect des orientations générales de la politique pénale définies par le ministre de la justice. Il coordonne l'action des procureurs généraux près les cours d'appel et l'application par ceux-ci de ces orientations.
« Art. 30-3. - Le procureur général de la République peut dénoncer aux procureurs généraux près les cours d'appel les infractions autres que celles visées aux titres Ier et II du livre IV du code pénal dont il a connaissance et leur enjoindre, par des instructions écrites et motivées qui sont versées au dossier, d'engager ou de faire engager des poursuites ou de saisir la juridiction compétente des réquisitions écrites qu'il juge opportunes.
« Art. 30-4. - Le procureur général de la République adresse chaque année au Président de la République et au ministre de la justice un rapport sur son activité.
« Art. 30-5. - Le procureur général de la République est nommé par le Président de la République sur une liste de trois personnalités proposées par le Conseil supérieur de la magistrature, réuni en formation plénière. Son mandat, d'une durée de cinq ans, n'est pas renouvelable. En cas d'empêchement ou de manquement grave aux obligations de sa charge, le Président de la République met fin à ses fonctions sur décision du Conseil supérieur de la magistrature saisi par le ministre de la justice et statuant en formation plénière à la majorité absolue de ses membres. »


http://zen-fiatlux.blogspot.com
Courriel : fevrieralain@hotmail.fr

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Le philosophe Edgar Morin dans le prochain gouvernement ?

Edgar Morin : « Sarkozy, un déviant et un conformiste » LE MONDE Article publié le 09 Janvier 2008
Et si le président Sarkozy lui ouvrait les portes d'un Secrétariat d'Etat ?

Elections Régionales, François Bayrou prendra-t-il le même chemin que celui des municipales ?.

lepoint.fr : Comment le MoDem aborde-t-il les régionales 2010 ?

Marielle de Sarnez : " La question de la stratégie est très importante et il faut en débattre avec les adhérents. Est-ce qu'on va tout seul aux régionales ? Est-ce qu'on y va avec des partenaires ? Est-ce qu'il y a des convergences qui peuvent apparaître avec des acteurs de la société civile, avec d'autres politiques ? Ces questions sont ouvertes et je souhaite que les militants s'expriment dans les semaines à venir, sans tabou, sans préjugé."

Anonyme a dit…

" Qui habet aures audiendi, audiat " traduction : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende

Avant d'autres "bonne news", Robert Madoff a-t-il plumé l'Arrco et compromis le financement des retraites complémentaires !.

Les "LBO" (Leverage Buy Out) seront-ils les prochains subprimes français à l'origine d'énormes pertes pour le secteur bancaire ?. La cause de centaines d'entreprises françaises en difficultés financières et de nouvelles charettes de licenciements sont annoncés ?.

L'emprunt national servirait-il, une nouvelle fois, à renflouer les banques ?.
Ils sont devenus fous ?

Anonyme a dit…

Le Leverage Buy Out (LBO) est une technique financière utilisée par les fonds d'investissement qui permet de racheter une société en ayant un fort recours à l'emprunt. Un "effet de levier" dope les profits. Le remboursement de la dette est supporté par l'entreprise elle-même.

Anonyme a dit…

Toujours plus pour eux et toujours moins pour le bon peuple ! Merci patron Sarko

" Le salaire et les pensions de retraite d'Alain Juppé : 15 337 euros brut par mois, sans compter les droits d'auteur "

" En pleine campagne pour les municipales 2008, Alain Juppé avait fait la promesse de se consacrer exclusivement à la ville de Bordeaux. Un an après, il a tout fait pour revenir au gouvernement, sans succès. Mais Nicolas Sarkozy vient de le repêcher en le nommant, avec Michel Rocard, à la tête de la commission chargée de définir les priorités du grand emprunt national. On ne connaît pas le salaire qui va avec cette mission de plusieurs mois. Mais comme l'a évalué le magazine Capital, Alain Juppé n'est pas vraiment dans le besoin."....Politique.net

Anonyme a dit…

" Hadopi 2 : la surveillance des e-mails fait son retour (MAJ)"

" Le projet de loi Hadopi 2 présenté par Michèle Alliot-Marie ne condamne pas seulement le piratage réalisé par un "service de communication au public en ligne", mais aussi par les moyens de "communications électroniques". Une extension qu'avaient rejeté les députés au motif qu'elle ouvrait la brèche vers une surveillance des e-mails." Selon tweet et numerama

" mercredi après-midi, (8 juillet) les sénateurs ont rejeté l'amendement qui proposait la suppression de la mention aux communications électroniques. Le gouvernement a conscience des limites de la seule surveillance du P2P, et veut pouvoir surveiller toutes les communications,... y compris les échanges de fichiers par e-mail ! Officiellement, il s'agit d'éviter la censure du Conseil constitutionnel qui, en censurant l'Hadopi en 2006, avait demandé à ne pas discriminer entre les différents modes de contrefaçons électroniques. Même Christine Albanel avait été défavorable à une telle extension..."
.... Les sénateurs MoDem ont suivi comme des moutons !