Faudrait-il
la blâmer ou bien l'encourager ?.
Le
peuple est oublié par les gouvernements
Un
faute impardonnable dans un État de droit.
«
Loi Travail » imposée par les traités signés
Par
Sarkozy, Hollande, le vote du parlement,
Lire
ce commentaire, Jacques Sapir vous résume
Ce
que l'on doit connaître, c'est très bien expliqué.
Politiques
et médias, eurocrates nous enfument.
Pourquoi
ne pas l'avouer, ils se sont tous trompés.
Alain
Février, jeudi 10 mars 2016
«
Loi « Travail »: désastre et mascarade »
[…]
Un
désastre volontaire ou le paradoxe de l’Euro
«
Pourquoi donc le gouvernement, et le Président, se sont-ils donc mis
dans une telle situation désastreuse à plus d’un titre ? La
réponse tient en quelques mots : leur attachement fanatique en
l’Euro et, au-delà, en une Union européenne dont il est
aujourd’hui évident qu’elle est à bout de souffle et qu’elle
a épuisé tout son potentiel, si tant est qu’elle en ait jamais
eu. Le rôle de l’Euro dans cette mascarade que l’on appelle la «
loi Travail » est évident. Tous les manuels de macroéconomie
disent que quand on ne peut plus user de la flexibilité du taux de
change, ce sont les salaires qui doivent devenir flexibles, autrement
dit c’est sur les salaires que portera l’essentiel de
l’ajustement. Et c’est très précisément ce qu’organise cette
loi. On voit bien qu’en fragilisant toujours plus la situation
des salariés dans l’entreprise, elle aboutira à faire baisser les
salaires des plus fragiles, c’est à dire des plus démunis. La
destruction du Droit du Travail est un préalable à cela, et une
fois ce Droit démantelé rien ne s’opposera plus à la baisse des
salaires, et par conséquence à l’augmentation des « travailleurs
pauvres » comme en Allemagne aujourd’hui.
Dire
que tout ceci est fait pour permettre un meilleur accès à l’emploi
est un énorme mensonge et, si nos gouvernants étaient similaires à
Pinocchio leurs nez traverseraient les murs des palais de la
République. Un chef d’entreprise n’embauche que s’il a des
possibilités d’accroître son volume de production, et s’il
pense que cet accroissement sera (relativement) durable. C’est
par la demande et non par l’offre que l’on s’attaque à la
question du chômage en période de déflation.
L’Euro
et les logiques de déflation des années 1930
Le
rôle néfaste de l’Euro est ici évident.
En empêchant un ajustement par le taux de change, il
met l’économie française dans la même situation qu’en 1935
avec la « déflation Laval », dans le cadre de la parité-or.
Pierre
Laval, de sinistre mémoire mais qui était loin d’être un
imbécile, avait conclu que si la France voulait à tout prix
conserver la parité-or de cette époque, elle n’avait pas d’autre
solution que de faire baisser les salaires. Mais,
une baisse des salaires est TOUJOURS plus douloureuse qu’une
dépréciation de la monnaie car les loyers et les frais bancaires
eux restent fixes. Par
ailleurs, les prix des produits s’ajustent avec un retard évident
sur les mouvements des salaires quand ces derniers baissent. Le
résultat est une baisse à
prix constants de
la consommation, qui aggrave encore plus la situation de la demande
et provoque un chômage supplémentaire. C’est ce que l’on a
constaté en Allemagne de 1930 à 1932 avec la politique du
chancelier Brünning, soutenu à l’époque par les
sociaux-démocrates du SPD…On sait ce qu’il en advint.
L’incapacité de nos gouvernants à ouvrir les yeux sur ce point
est une preuve de plus qu’ils sont comme possédés par ce
fanatisme de l’Euro qui les entraîne au désastre, désastre
qu’ils accueillent le sourire aux lèvres.
Le
fruit amer du TSCG
La
loi Travail, dite encore loi El Khomri du
non de la Ministre qui la porte sans l’avoir engendrée, était
inscrite dans le traité dit TSCG,
traité qui fut négocié par Nicolas Sarkozy mais que François
Hollande fit voter, quasiment inchangée, dès le mois d’octobre
2012.
Il faut le rappeler, mais avec quelques amis, dont Emmanuel Todd et
le regretté Philippe Cohen, nous avions publiquement mis la question
de ce traité en tête de nos préoccupations, et nous avions appelé
à ne
pas voter pour
François Hollande si ce dernier persistait à ne pas vouloir
soumettre le dit traité à référendum.
Car, nous étions pleinement conscient des conséquences de ce traité
et de la perte de souveraineté qu’il entraînerait.
Il est du domaine de l’Histoire que François
Hollande se garda bien de soumettre à référendum le dit traité,
et c’est pourquoi – à la différence d’autres qui aujourd’hui
se réveillent
– nous n’avons pas appelé à voter Hollande au second tour de
l’élection.
Aujourd’hui
Costas Lapavitsas appelle à « exiger la souveraineté »[1].
Il dit des choses qui sont fort justes sur ce point, et en
particulier que «
La
souveraineté nationale et populaire est l’élément indispensable
pour battre en brèche la souveraineté du grand capital et des
grandes banques en Europe ».
Ceci est pleinement justifié. On
mesure à quel point la perte de souveraineté a des conséquences
néfastes sur la condition des salariés et sur les acquis sociaux.
La
mascarade dans la mascarade
Il
est enfin une autre mascarade, celle qui consiste à se dire opposé
à la loi El Khomri, comme le font des membres du Parti « socialiste
», de Gérard Filoche à certain « frondeurs », en passant par la
direction du PCF, et de jeter toute l’opprobre sur François
Hollande, Manuel Valls et Myriam El Khomri. Bien
sur, en bons exécutants des consignes de l’Eurogroupe et de
l’Union européenne, ils portent une part de responsabilité dans
la situation actuelle et dans l’économie de la loi. Ceci est
irréfutable.
Mais, il est tout aussi irréfutable que c’est la logique de
l’Euro, et aussi en partie celle d’une Union européenne qui
permet tous les dumpings sociaux et fiscaux, qui ne laisseque
cette
solution. De ce point de vue, on peut considérer que nos dirigeants
ne sont plus que des automates exécutant des politiques qu’ils
n’ont plus décidées. Le pouvoir de décision, c’est à dire la
souveraineté, est à Berlin et à Bruxelles, mais plus à Paris.
De
ce point de vue, la cohérence veut que l’on ne se mobilise pas
contre cette loi sans s’attaquer, aussi, à ses causes. La
mobilisation contre la loi El Khomri qui est en train de monter sera,
de fait, une mobilisation contre l’Euro et tout discours prétendant
le contraire ne sera, lui aussi, qu’une mascarade, du même type
que celle que nous propose ce gouvernement.
Un
désastre volontaire ou le paradoxe de l’Euro
Pourquoi
donc le gouvernement, et le Président, se sont-ils donc mis dans une
telle situation désastreuse à plus d’un titre ? La réponse tient
en quelques mots : leur attachement fanatique en l’Euro et,
au-delà, en une Union européenne dont il est aujourd’hui évident
qu’elle est à bout de souffle et qu’elle a épuisé tout son
potentiel, si tant est qu’elle en ait jamais eu. Le rôle de l’Euro
dans cette mascarade que l’on appelle la « loi Travail » est
évident. Tous les manuels de macroéconomie disent que quand on ne
peut plus user de la flexibilité du taux de change, ce sont les
salaires qui doivent devenir flexibles, autrement dit c’est sur les
salaires que portera l’essentiel de l’ajustement. Et c’est très
précisément ce qu’organise cette loi. On voit bien qu’en
fragilisant toujours plus la situation des salariés dans
l’entreprise, elle aboutira à faire baisser les salaires des plus
fragiles, c’est à dire des plus démunis. La destruction du Droit
du Travail est un préalable à cela, et une fois ce Droit démantelé
rien ne s’opposera plus à la baisse des salaires, et par
conséquence à l’augmentation des « travailleurs pauvres » comme
en Allemagne aujourd’hui. »
Jacques
Sapir
La
France est dirigée par des communautés
Qui
veulent importer leur modèle social !
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