Monsieur Nicolas Sarkozy,
Ce soir, comme le veut la tradition de la Vème République, vous allez présenter vos voeux aux français. Au soir du dernier jour de l'année 2011, les médias disent déjà, qu'elle sera la plus plus mauvaise année de votre quinquennat ?.
Je suis comme une majorité de vos concitoyens, c'est le manque de confiance dans toutes vos belles promesses qui donne raison à ceux qui ne se reconnaissent plus dans notre société fortement individualisée et de plus en plus violente.
Monsieur le Président, toutes vos réformes annoncées et souhaitées par beaucoup, elles se sont traduites par davantage de précarité, par d'importantes suppressions d'entreprises industrielles, par un million de chômeurs de plus, par une avalanche de taxes, par des dizaines de milliers de pauvres supplémentaires, par une immigration africaine désordonnée, par des difficultés à se soigner convenablement, malgré l'adhésion à des mutuelles de santé de plus en plus onéreuses, par une véritable croissance de multiples franchises médicales et médicamenteuses, etc...
La montée d'un ressentiment populaire contre la criante inégalité des richesses. Plus encore, il s'est amplifié par la multiplication des affaires "politico-financière" qui se terminent par des "pschitt" ou par un non-lieu, quand elles ne sont pas, tout simplement, amnistiées par une prescription volontairement entretenue dans le temps par le pouvoir en place. Les temps ne sont pas si lointain où la Justice et la Police donnaient une meilleure image de probité à l'égard de maires, de députés et de ministres indélicats. Souvenez-vous des affaires Carignon et Noir !.
Monsieur le Président, personne ne peut nier que l'euro est en partie responsable de la flambée des prix à la consommation et de notre baisse de pouvoir d'acheter. En janvier 2010, vous avez élevé à la dignité de Grand-Croix de la Légion d'Honneur notre seul et unique Prix Nobel d'Economie, Maurice Allais, depuis décédé le 9 octobre de l'année dernière. Parmi ses nombreuses publications, [" La Mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance, l'évidence empirique "(Ed. Clément Juglar, 2007) " Erreurs et impasses de la construction européenne " (1992), certaines étaient visionnaires !.
Bien que des experts et, nombre de vos conseillers [qui ne veulent pas admettre qu'ils se sont trompés] veulent, coûte que coûte, défendre la monnaie unique, Monsieur le Président, vous devez dire aux français que ce sera au prix de l'abandon de notre modèle social et, d'un appauvrissement constant pour la plupart de vos concitoyens.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de ma très haute considération.
Alain Février